Révolution Mexicaine

La Révolution mexicaine (espagnol : Revolución Mexicana) était une longue séquence de conflits armés régionaux au Mexique du 20 novembre 1910 au 1er décembre 1920. Elle a été qualifiée d’« événement déterminant de l’histoire mexicaine moderne » et a abouti à la destruction de l’armée fédérale.

La faction constitutionnelle du Nord a prévalu sur le champ de bataille et a rédigé l’actuelle Constitution du Mexique, qui visait à créer un gouvernement central fort. Les généraux révolutionnaires ont détenu le pouvoir de 1920 à 1940. Le conflit révolutionnaire était avant tout une guerre civile, mais les puissances étrangères, ayant d’importants intérêts économiques et stratégiques au Mexique, figuraient dans l’issue des luttes de pouvoir au Mexique ; l’implication américaine était particulièrement élevée. Le conflit a entraîné la mort d’environ un million de personnes, principalement des non-combattants.

Même si le régime du président Porfirio Díaz (1876-1911), qui dura plusieurs décennies, fut de plus en plus impopulaire, rien ne laissait présager en 1910 qu’une révolution était sur le point d’éclater. Le vieillissant Díaz n’a pas réussi à trouver une solution contrôlée à la succession présidentielle, ce qui a entraîné une lutte de pouvoir entre les élites concurrentes et les classes moyennes, qui s’est produite pendant une période d’intenses troubles ouvriers, illustrés par les grèves de Cananea et de Río Blanco.

Lorsque le riche propriétaire foncier du nord, Francisco I. Madero, a défié Díaz lors de l’élection présidentielle de 1910 et que Díaz l’a emprisonné, Madero a appelé à un soulèvement armé contre Díaz dans le cadre du plan de San Luis Potosí . Des rébellions ont éclaté d’abord à Morelos, puis, dans une bien plus grande mesure, dans le nord du Mexique. L’armée fédérale n’a pas été en mesure de réprimer les soulèvements généralisés, démontrant ainsi la faiblesse de l’armée et encourageant les rebelles. Díaz a démissionné en mai 1911 et est parti en exil, un gouvernement intérimaire a été installé jusqu’à ce que des élections puissent avoir lieu, l’armée fédérale a été conservée et les forces révolutionnaires démobilisées. La première phase de la Révolution fut relativement sans effusion de sang et de courte durée.

Madero a été élu président et a pris ses fonctions en novembre 1911. Il a fait face immédiatement à la rébellion armée d’Emiliano Zapata à Morelos, où les paysans exigeaient une action rapide en matière de réforme agraire. Politiquement inexpérimenté, le gouvernement de Madero était fragile et de nouvelles rébellions régionales éclatèrent. En février 1913, d’éminents généraux de l’armée du régime Díaz ont organisé un coup d’État à Mexico, forçant Madero et le vice-président Pino Suárez à démissionner.

Quelques jours plus tard, les deux hommes ont été assassinés sur ordre du nouveau président, Victoriano Huerta. Cela a déclenché une nouvelle phase sanglante de la Révolution, lorsqu’une coalition de nordistes opposés au régime contre-révolutionnaire de Huerta, l’armée constitutionnelle dirigée par le gouverneur de Coahuila Venustiano Carranza, est entrée dans le conflit. Les forces de Zapata ont poursuivi leur rébellion armée à Morelos. Le régime de Huerta a duré de février 1913 à juillet 1914 et a vu l’armée fédérale vaincue par les armées révolutionnaires. Les armées révolutionnaires se sont ensuite affrontées, la faction constitutionnelle dirigée par Carranza battant l’armée de l’ancien allié Francisco « Pancho » Villa à l’été 1915.

Carranza consolida son pouvoir et une nouvelle constitution fut promulguée en février 1917. La Constitution mexicaine de 1917 établit le suffrage universel masculin, promouva la laïcité, les droits des travailleurs, le nationalisme économique et la réforme agraire, et renforça le pouvoir du gouvernement fédéral. Carranza est devenu président du Mexique en 1917, pour un mandat se terminant en 1920. Il a tenté d’imposer un successeur civil, incitant les généraux révolutionnaires du Nord à se rebeller. Carranza s’est enfui de Mexico et a été tué. De 1920 à 1940, les généraux révolutionnaires ont occupé le poste de président, chacun accomplissant son mandat (sauf de 1928 à 1934).

C’était une période où le pouvoir de l’État devenait plus centralisé et où des réformes révolutionnaires étaient mises en œuvre, plaçant l’armée sous le contrôle du gouvernement civil. La Révolution a été une guerre civile qui a duré dix ans, avec de nouveaux dirigeants politiques qui ont acquis pouvoir et légitimité grâce à leur participation aux conflits révolutionnaires. Le parti politique fondé par ces dirigeants en 1929, qui deviendra le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), a dirigé le Mexique jusqu’à l’élection présidentielle de 2000. La date de la fin de la Révolution n’est pas bien définie, et même le vainqueur conservateur des élections de 2000, Vicente Fox, a affirmé que son élection était l’héritière de l’élection démocratique de Francisco Madero en 1910, revendiquant ainsi l’héritage et la légitimité de la Révolution.

Poursuivez ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Mexican_Revolution

Mémoire et mythe de la Révolution La violence de la Révolution est une mémoire puissante. Les survivants mexicains de la Révolution voulaient une paix durable et étaient prêts à accepter un certain niveau de « déficiences politiques » pour maintenir la paix et la stabilité. La mémoire de la révolution a été utilisée pour justifier les politiques du parti [révolutionnaire institutionnel] en matière de nationalisme économique, de politique éducative, de politique du travail, de réforme indigène et agraire. Le Mexique commémore la Révolution par des monuments, des statues, des manuels scolaires, des noms de villes, de quartiers et de rues, des images sur des billets et des pièces de monnaie en pesos.

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